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Bilan UdeS 2001-2009

De l'audace et du leadership

Josée Labrie et Charles Vincent

Le recteur Bruno-Marie Béchard quittera ses fonctions le 31 mai prochain, au terme non renouvelable de deux mandats totalisant huit années. Élu en 2001 à l'âge de 36 ans, le plus jeune recteur des Amériques aura exercé un leadership audacieux et inspirant pour que l'Université de Sherbrooke connaisse un essor sans précédent. Elle a notamment doublé le nombre de ses campus et de ses programmes d'études, quadruplé ses activités de recherche, multiplié par neuf le nombre de ses chaires de recherche, tenu des collations des grades dans sept pays sur cinq continents, augmenté de 85 % son pouvoir d'attraction et embauché 1500 personnes tout en retrouvant l'équilibre budgétaire un an plus tôt que prévu…

En fait, depuis huit années consécutives, l'UdeS connaît la plus forte croissance au Québec. Durant cette période, l'Université de Sherbrooke s'est également forgé une réputation des plus enviables en devenant l'université francophone la mieux cotée au Canada dans les grands classements universitaires publiés par Maclean's et The Globe and Mail. L'an dernier, le National Post révélait par ailleurs que l'UdeS était l'université canadienne de langue française dont les textes écrits par ses professeurs avaient eu le plus grand impact dans les revues scientifiques.

«Quelle progression au service de notre société! se réjouit Bruno-Marie Béchard. Pour y arriver, notre communauté universitaire a su se mobiliser avec une audace et un leadership remarquables. Je me souviens de la réaction à l'une de mes toutes premières déclarations, en 2001. Quand j'affirmais que l'Université de Sherbrooke avait tout pour mériter une réputation de premier calibre parmi les meilleures universités du monde, plusieurs se mettaient alors à rire, autant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'Université!»

Il faut dire que le contexte de l'époque était particulièrement morose : les universités québécoises émergeaient à peine d'une longue période de compressions budgétaires draconiennes; la direction de l'UdeS se relevait pé­ni­ble­ment d'une grave crise politique qui avait opposé les directions facultaires au recteur sortant; les cycles supérieurs et la recherche étaient encore sous-développés dans plusieurs secteurs; les relations avec la communauté sherbrookoise étaient difficiles, et la réputation de l'Université de Sherbrooke accusait un sérieux déficit.

Dans l'esprit de la plupart des gens, l'heure n'était donc vraiment pas au développement. «Tout était pourtant en place, précise le recteur. L'Université disposait déjà de presque tout ce qu'il fallait. Les ingrédients étaient là, il suffisait d'en prendre conscience et, surtout, de reprendre confiance en nos moyens. Les réalisations et les reconnaissances obtenues depuis prouvent maintenant que c'était tout à fait possible!» Le charismatique recteur a donc réussi à attiser la fierté de toute la communauté. Un électrochoc qui a d'abord pris la forme d'un slogan électoral, puis d'un solide plan d'action stratégique.